Des fois on a besoin d’un ami pour s’amuser, d’un autre pour philosopher, on a des amis qui servent des buts différents. Souvent on a des amis qui nous ressemblent, qui partage les mêmes valeurs, centres d’intérêts, etc.
Mais l’amitié je crois que c’est différent dans ma conception.

Mais moi mes amis ne me servent à rien en soi. Je cherche à me compléter toute seule, et ne pas chercher vainement dans l’autre ce qui me fait défaut.
Mais les personnes qui ont ce titre savent que j’attends un comportement particulier avec moi car je donne tout, tout le temps. Et si on méprise ce don un jour, je suis toujours aussi gentille, mais je me souviens et n’hésiterais pas patiemment à un jour remettre les pendules à l’heure au moment le plus opportun.
Je suis quelque part très exigeante envers eux, j’attends qu’ils puissent donner non pas autant que moi, mais au moins dans la plus grande sincérité. Je ne veux d’eux que leur être véritable et le don d’eux même avec bienveillance.

Un ami ne viendra pas compléter mon être malade, névrosé ou bancale, en apportant des solutions pour m’aider à être heureuse.
Je suis heureuse par moi même, mais cela ne veut pas dire que je souhaite être seule dans ma tour d’ivoire. Au contraire, j’aime partager, mais partager avec des êtres qui partage aussi ce qu’ils sont et ne travestissent pas leur âme devant moi.

Un bel échange avec Fabrice Luchini sur l’autre est d’ailleurs très intéressant :

Et ce que j’applique dans l’amitié je m’attache à l’appliquer dans l’amour. Je ne cherche pas dans l’autre une loyauté, une servilité.
Au contraire, je ne cherche que sa liberté, qu’il vive par lui même pour lui même et que de tout cela naisse l’envie de partager le chemin à deux. Il n’y a rien de plus beau que de choisir librement d’accompagner quelqu’un un temps sans contraintes absurdes que l’on a nommé « couple ». Je souhaite cheminer avec quelqu’un pour qui j’éprouve une affection particulière mais pas parce qu’elle va combler un vide, réparer une faille dans mon système. Mais parce qu’elle va me permettre d’échanger, de partager une sorte de solitude, de compréhension de soi nécessaire, et que le chemin partagé sera plus agréable.
Mais au fond, on le sait tout deux non obligatoire, car réalisable seul.
Le fait de ne pas dépendre de ce lien lui donne une force toute particulière, un poids bien plus important à mes yeux. C’est ce qui est le plus approchant de l’amour.

Mais je n’en sais pas plus. Je suis bien consciente qu’il me reste beaucoup à découvrir

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