Comment on se prépare face à l’inévitable, le couperet de fin, la mort d’un proche que l’on imaginait encore lointaine?
Comment faire face aux derniers instants que l’on partage avec cette personne?
Je me pose toutes ces questions. Et plus encore.
Ma grand-mère va mourir, comme tout le monde c’est une évidence, oui, mais là, il s’agit de partir plus tôt que « prévu ».
Au lieu des nombreuses années que je m’attendais à continuer de partager avec elle, on va voir ce temps réduit à quelques mois.
Comment on vit, quand on sait que le temps est compté? Comment nous allons vivre, nous, les proches, en sachant cela?
Le malheur de ceux qui reste, quand les autres partent.
Je cherche à me raccrocher à cette philosophie bouddhiste dont je me sens proche, qui enseigne le lâcher-prise lorsque l’on n’a aucune prise sur les événements.
Oui je n’ai aucun moyen d’interférer sur la mort, alors pourquoi me tracasser avec? Oui aucunes de mes actions ne changera le résultat définitif de ce qu’il doit arriver.
Mais c’est putain de dur.
Et je suis en train de vivre dans une sorte de passé coupable, je suis déjà en train de me remémorer tout ce que j’ai vécue avec elle et tout ce que je ne vivrais pas.
Et puis de nouveau ce grand projet d’écrire, enfin, ses mémoires, car des histoires extraordinaires elle en a plein !
Alors je crois que très prochainement je ne vais travailler qu’a ça.
Récupérer ses fragments de vie, les assembler et en faire un livre. Prendre le temps d’écouter, et de partager autrement.
Déprimer un peu moins en étant active, et en faisant des choses concrètes.
Au lecteurs égarés, merci, si tu as lu jusqu’au bout cette bouteille à la mer.
Car ici, c’est un peu mon dernier repère/refuge de ma pensée. Mon défouloir.
Je suis démunie, désemparée face à cet acharnement de la vie à me la compliquer.
En moins d’un an j’ai vu 2 êtres chers disparaitre et un 3ème en prends le chemin.
Dis la vie ? Tu voudrais pas me laisser respirer un peu ?

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