J’ai décidé de publié quelques échanges épistolaires qui m’ont le plus marqué au cours de l’année 2018.
Une façon de commencer l’année sur de bonnes choses. Romance épistolaire, échanges amoureux.

19/09/2018, C.Z. :

« Dans quel taillis te mènent tes rêves d’enfant ?

Où est la rivière de sel où vous noient vos démons ?
Quelle est la couleur de tes larmes au clair de jour ?
Pourquoi n’ai-je entendu vos blessures, saigner d’émeraudes ?
Emmène-moi dans ces broussailles d’un kilomètre ou de cent ans.
Laissez moi plonger dans votre sommeil vivant, pour vous sauver.
Échoue ces couleurs dans mes veines déjà pleines de toi.
Laissez moi venir vous chercher, il y a vingt ans. »
Le 22 septembre 2018 . C.Z :
Ma tendre amie aimée,

J’ai passé une douce soirée en votre compagnie. Chaque jour ou soir nous fait nous connaître et éclaircir une belle histoire. Nos intentions ont de quoi me donner l’inspiration pour l’élaboration d’une nouvelle que je rêve d’écrire.

Le thème de l’amour. Si indéfinissable, si mal éclairci et donnant lieu a des imperfections, des routines, des tromperies, des divorces. Et pourquoi deux êtres d’âge et de région différentes ne s’aimeraient-ils pas d’un amour libre et à distance ?
Des écarts de chacun mais avec tolérance et compréhension. Et puis les dommages collatéraux…La jalousie dormante et la manière de la surmonter. Le manque de l’autre parfois intense mais dompté par le projet de se revoir -chaque retrouvaille étant idéale par cette approche- à la manière des jeunes amoureux qui se rejoignent aux vacances scolaires après un trimestre d’absence…
Tendresse, respect, distinction du sentiment des actes sexuels. Tout y serait analysé puisque vécu.
Et puis la vieillesse qui s’installe et tout ce qui est proie du déclin.
Une nouvelle moderne, avec des personnages modernes dans une société fatiguée.
Comme je voudrais vous dire à quel point, tous les jours un peu plus,  un arbre heureux redonne un peu de réflexion et de recul à un autre arbre coriace et blessé…
Comme je voudrais vous exprimer ce que je ressens à plaire à une jeune femme possédant tous les atouts et qui a compris mon esprit écorché vif…
Comme je voudrais vous dire l’émotion ressentie à vous couvrir d’un amour dont vous ne parvenez pas à connaître le sentiment. Et vous espérer peut-être un jour conquise par le concept jusqu’ici futile voir inexistant.
Et comme il est excitant de vous inventer à chaque aube des guirlandes de beaux mots, chocolat et printemps, route humide et neiges éternelles pour vous garder précieusement.
Puis comme il est romantique de savoir relié à son cœur, celui d’une belle jeune femme millénaire et petite fille à la fois.
Enfin comme il est minutieux de la garnir de subtilités métalliquement poétiques pour lui prouver que cet amour et ce sexe peut se dire et se faire autrement.
Vous pour moi et moi pour vous, jusqu’à ce que le manque d’envie nous sépare sans doute hélas un jour, sans complications. Juste une poignée de tristesse et une jolie dose de souvenirs heureux et mélancoliques.
Il est très tard dans la nuit mais le manque continuel de vous/toi, m’offre ce recours magique qu’est l’écriture.
Je prends garde à enregistrer ce mail pour vous l’envoyer a une heure plus ou moins correcte (enfin…je ne tiens plus tant tu me manques déjà), soucieux de ne pas vous réveiller par une notification bruyante. J’aime trop vous imaginer endormie et veiller sur votre sommeil.
Dormez alors bébé tranquille pendant que je vous sacre muse et que je m’anoblis « votre » poète, aimez votre corps et votre âme. Nous ne serons pas trop de deux pour en prendre grand soin.
Et puis bonne sublime journée, que j’ai hâte de voir nouvelle et différente. Avec ou sans vous…
Je vous aime mais chut, je n’ai rien écrit de tel. C’est une faute de frappe, une correction automatique de clavier impertinent, je suis raide de toi, trois mots qui ont dépassé ma pensée, une façon de vous apprivoiser, une boîte de sucre, quatre tranches de jambon, tu me fais craquer, deux baguettes, le plein s’il vous plaît et remettez moi un café puis l’addition. Tu me rends fou.
Le lun. 24 sept. 2018 07:36, A S a écrit :

On se réveille et on regarde l’heure. On a le temps.

On c’est qui celui là?

C’est je c’est moi.
Me voilà devant vous
de nouveau enroulée dans ma couette à rêver que vous soyez là.
Être dans vos bras.
Réveillé par vos douces attentions.
Vos doigts qui s’enroulent autours de moi.
Votre langue qui me chatouille l’esprit
Vos yeux qui me prennent sans pudeur
Vos baisers pleins d’odeurs
Une douce chaleur est née
Dans le corps trop sexuée d’une muse
Qui a pour vous de passionnés élans
Pour un esprit un corps un moment
Qui font naître de la langueur
Qui me font compter les heures.
Je vous cherche mais où êtes vous
Je suis seule dans mon trou
Ce coin paumé qu’on appelle capitale
Ne peut combler ce besoin vital
De vous avoir avec moi
28 septembre 2018, C.Z. :

Bonne nuit
Mon amoureuse,
Mon rêve
Qui dormira bientôt.
Bonne nuit
Mon Pluton
Rassurant
Qui s’allume aussi le jour,
Mon astre décroché
Décroché ?
D’on ne sait
Quelle voie lactée,
Que nous serions rejoindre.

Bonne nuit
L’amour.
A demain
Matin anonyme.
Sera pour la seconde
Notre éveil.

Bonne nuit
Mon pont entre deux souffrances.
Chaud
sera ton dos
Froid sera
Ce qui suivra.
Ce qui sera loin de toi.

Ferme les yeux
Et point
Final pour l’heure
Où ton coeur
En légers battements
Finalement
Apaisera celui
Qui prend vie
Autour mon amour
De toi.

Jupiter.

 

Ma voleuse de cœur,

Je vous observais tendrement ce matin. Je revoyais les images de cette immorale escapade. Ces heures magiques dans votre petite chambre sous les toits de Paris. Je vous admirais être folle, être femme, être mienne, être belle. J’aimais vos yeux sur moi et vos rires étouffés quand je découvrais vos jambes du nylon espiègle qui les dessinait. Je l’enviais de le faire à ma place mais reprenais autoritairement mon territoire en jouant à faire fondre vos limites, à vous voir m’admirer en dévorant vos pieds. J’ai encore dans la bouche le parfum de vos délicates empruntes. Je ne me rincerai de vous que lorsque nous nous reverrons pour dans l’attente, vous suivre dans chaque espace. Je serai votre ombre, votre fantôme, votre ange indien, votre consommateur virtuel et vous serez ma lettre d’amour, mon désir, mes pulsions, ma gonzesse à poil, mon cul offert et mon fantasme.
Je respirais aussi et encore la fumée enivrante de vos excès en croquant de mes yeux naïfs et enfantins, votre corps sensuel, sexuel, habité par Sheitan et ses associés. J’avais envie de vous envahir, de planter sur lui mes couleurs et les armes pour qu’aucun n’y mette ses vices, de sentir mes mains copuler avec ce coquin paysage.
J’étais un ogre barbare puis redevenait gamin timide, blessé sur un parquet. Paralysé par le sentiment d’amour, qu’aucun coquin de mes sens ne pouvaient assouvir.
J’ai joui par l’esprit à profiter de vos courbes salement belles que vous m’offriez en présent. À présent je vous revois vous cambrer, vous soumettre à vos désirs taquins, je vous revois bouger sous ma virile intrusion, jouir par tous vos accès étroits et être bien.
Tantôt je vous aime, tantôt je vous perds. Je vous hais parfois d’exister et vous encense de saupoudrer mes journées d’un piment violent. J’égare mes idéaux dans la vie de ma geek Lolita en tentant de freiner cet amour incompréhensible.
Mais je me laisse cruellement aller à mes envies, à l’autre chose que vous avez fait naître des mille reflets qui font votre vous. Alliené par une alien aux traits adolescents, possédé par votre pure déraison, tranché à la lame, à vif, à sang, aux sens et dans la peau.
Je me débat chaque matin dans une camisole bien serrée pour garder de ma grandeur sous votre hauteur.
Chaque soir, je m’éteins peu à peu comme un pixel amoché sur votre grand écran et je pense à vous dans un sommeil qui n’en est plus un.
À vous ma muse aussi dentelle qu’impitoyable.
Votre déchu poète.
A.S. a écrit :

J’ai rarement été émue autant en lisant vos mots.
J’ai ressentie toute la force et la violence de ce cœur qui ne souffre que de m’aimer.

Cruelle voleuse, et tendre amoureuse.

J’ai prié que ces 24h soient plus longues. Mais la raison impérieuse m’a fait considérer que 24h c’est immense, 24h c’est déjà un monde. Le nôtre que nous avons créé de toutes pièces de nos élans passionnés.
24h qui m’ont donnée la confirmation que mon cœur est amoureux, mon corps et ma tête.
J’ai eu l’impression de pouvoir rester avec vous pour des heures plus longues encore. 24 de plus, 30, 40, 10 000.

Mais vous voilà reparti, dans vos chaînes, dans votre enclos. Être volontairement entravé par une vie choisie et pensée pour un confort relatif.
Une vie satisfaisante tant que l’on ne la confronte pas à la tornade nommée Alexandra, cet ouragan qui vient vous balayer un souffle impérieux de liberté.

Contemplez-moi encore, admirez-moi tout vôtre soûl. Vous avez su m’attirer dans vos filets, tel un explorateur chasseur de chimères, et voilà que devant vos yeux se trouve l’incroyable, l’inattendue rêverie de chair et de sang, de stupres et de larmes.
En train de vous contempler de ces grands yeux vifs, interrogateurs.

Comment ! Vous osez me capturer ! Moi si libre, moi si insensible !

Et comme un syndrome de Stockholm, je vous admire, et reste avec vous. Pourtant je vois bien que je peux vous échapper, glisser entre vos doigts telle l’eau vive. Mais je ne le souhaite pas.
Je suis à vos côtés d’une façon délibérée. Vos assauts répétés contre mon cœur ont eu raison de mes murailles. Vous avez su tel un chercheur de pierres précieuses me révéler à moi-même que je possédais bien la pépite nommée Amour. Mais que je l’avais bien enfouie sous la fange de mes illusions protectrices, mes excès et passions destructrices.

Je suis maintenant exposée à tout vent, et cette nouvelle condition de mon état ne m’effraie pas autant que je l’avez imaginé.
Je vous sais capable d’amour tendre à mon égard, je sais que vous protégerez la petite chose attrapée par vos soins, et que vous la laisserez grandir encore pour atteindre son plus bel apogée.
Vous serez comme le père inquiet de voir un enfant grandir et s’éloigner, ou le sauveteur d’une bête sauvée sur le bord de la route que l’on a soigné et choyée, et a qui on rends sa liberté après guérison, mais que l’on voit partir avec un pincement énorme au cœur.

Je partirais, vous le savez, ou cela sera vous qui vous éclipserai. Mais j’aurais le souvenir tranquille, ma mémoire enduite de votre présence, de l’impact incroyable que vous aurais eu sur ma vie, mon développement, mes sentiments.
Vous participez à ma grandeur.
Mais ce jour est loin. Encore 24h, encore plus, encore plus de vous en moi, à moi.
Je ne vis pour le moment que chaque jour un à un, patiente, à égrainer les heures comme un chapelet sacré où je vous vois, vous lis vous parle, vous écris, vous aime.

Je suis la terroriste de vos pensées, insaisissable saisie, l’insatiable de vous.

Je suis heureuse de vous aimer, chaque jour, chaque nuit. Je suis heureuse de vous savoir là, à me contempler, à m’aimer.
Je ne pourrais dire par fierté que je vous appartiens, mais elle est bien peu de chose face à la réalité. Vous avez su me mettre dans votre poche, et je reste par amour pour vous.

Je suis alors à vous âme et esprit. Le corps vous réclamant, pour m’emplir de vous.
Ce corps si épris de luxure, qui vous meurtri le cœur à l’idée de mes sombres ébats, et qui pourtant n’est si peu de choses. Ce corps que je donne avec facilité, car dénué de sentiments, et bien peu de choses. Ce n’est pas un cadeau quand je le donne.
D’ailleurs est-ce que je donne vraiment? Non, la réponse est évidente.
A vous je donne un corps remplis de sentiments pour vous, un corps vivant, un corps vibrant.
A vous je partage volontiers tout mon être contenus dans ce corps. A vous je partage réellement ce qu’est mon existence.

Oui je suis terrible, cruelle, et emplis de démons aux exigences folles. Mais vous serez peut être mon exorciste.
Vous soignerez peut être cette dépravation qui n’est que la réponse donnée à celle du monde entier.

Je serez vous le savez, toujours libre, libre de vous aimer, libre de vous donner, et libre de partir.
Je serais libre de céder à ce démon fort, mais je vous ferais grâce de ces turpitudes. Et votre présence à diminuer son influence depuis que je vous connais.
La vacuité de ces actes et leur apports me font les désirer de moins en moins.

Je ne veux que vous pour me posséder entièrement, totalement.

Les reste n’est que « vanitas », accessoire destiné à me protéger encore et toujours d’un monde en parfait décalage avec notre esprit.

J’attends avec délice notre prochain voyage dans les étoiles, où nous pourrons aller nous isoler d’un monde qui n’est pas fait à notre image.
Mais puisque nous sommes des dieux, nous en créerons un rien que pour nous.

Assurément vôtre, votre âme perdue, votre papillon sauvage

A.S. a écrit :

Je pense à vous, je pense à toi
Tu me manques, tu me manques
Où se trouve ta planque
Car je te veux à moi

Comment faire taire
Les grands élans de mon cœur
de mon corps millénaire
qui ne connait nul pudeur

Non devant vous j’apparais
En laissant tomber tout apparat
Oublié toutes ces vanités
Ces luxes pour petits rois

Je vous cherche au quotidien
Et vous trouve au détour de milles chemins
Je vous sens prendre ma main
Je sais que vous n’êtes pas loin

Ne sortez pas de ma tête
Oh s’il vous plait
Allons faire la fête
Nous enivrer

Je suis ivre de vous
Je suis ivre de nous

le 1 octobre 2018 C.Z. :

Alexandra,

Haute, jeune et belle Alexandra…
Mon mont de désirs
Ma plaine de plaisirs
Mon relief de tendresse
Mon paysage de faiblesses
Ma contrée de méprises
Mon pays de surprises.
Elle me rend dragon, capitaine gracieux.
Fait de moi un prince, un rebelle impérieux.
Belle inconnue, piège inattendu, route sans fin, voyage sans retour…
Elle est mon clan, mon devoir, ma bataille, ma chute et ma victoire.
Elle est cette terre qu’il me restait à découvrir, à retourner, à conquérir.
Elle est mes heures de recherches, de pensées, de sommeil en retard.
Elle est cette femme qui jamais ne m’avait fait frémir, celle que je veux garder, celle que je veux séduire.
Elle est un corps, un visage, une voix, un regard, une bouche sur le mot « aimer ».
Une pensée, un geste, un rire, une danse, une mélodie sur le mot « folie ».
Elle est espoir, matin, elle est journée puis soir, elle est l’histoire.
Elle est mon chemin, mon horizon, mon ciel, mon escalier et ma cordée.
Elle est ma lutte, mon combat, ma force, ma guerre, ma résistance pour la garder.
Elle est respect, fascination, découverte, appréhension, exploration, admiration.
Elle est poème, roman, nouvelle, prose, lettre, récit, essai.
Elle est mon œil, mes doigts, ma vue, ma caresse, elle est ce qui me manquait.
Elle est mon souffle, mon envie, ma pulsion, elle est ma semaine, mon année.
Elle est tout cette nuit, elle est ma vie.
Et j’ai l’envie…
D’être son plat, son chat, son ruisseau, son jeu, son oiseau, son corps, ses seins, sa peau, son cul.
Ses cheveux, ses dents, sa langue, sa pensée, son héros, sa borne, sa fumée.
De l’aimer, la couver, la chérie, la protéger.
De la baiser, sauter, la manger, lécher, l’aspirer, la pénétrer, la culbuter.
De porter sa marque, sa trace, son tatoo, sa plaie, sa cicatrice.
D’y soulager ma folie, ma skyzo, mes obsessions, ma parano.
D’y relativiser sagesse, raison et calme.
D’y éteindre ma violence, de poser mon amour sur la grâce de ses traits.
D’être moi, d’être elle, d’être nous et d’écrire notre histoire.
Décrire Ô combien, Ô comment, Ô pourquoi je ne sais plus rien.
Ô puis flûte Ô je l’aime, Ô c’est elle, oh oui qui me plaît.
Oh…ma belle, ma tendre, mon aimée.
Oui je t’aime, je te veux, je te prends, je t’emmène.
Encore un peu, une journée, un an, une éternité.
De toi, de ton goût, de ton « vous ».
De moi avec toi, pour vous et dans toi.
Douce journée, dans ma main, sous mon corps, mon amour. Je suis là tout près, en vous, pour vous et d’une infinie tendresse, je vous aime.
credit photo Jaredd Craig-Unsplash
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